L’intégration des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans l’analyse financière des entreprises marocaines gagne du terrain, bien que son adoption reste inégale selon les secteurs, indique BMCE Capital Global Research (BKGR) dans sa première « Newsletter RSE ».
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte marqué par des pressions réglementaires croissantes et des attentes renforcées du marché. BKGR souligne en particulier les avancées du pilier Gouvernance, moteur central de cette évolution, grâce à l’intervention structurante de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).
Depuis 2021, les sociétés cotées sont tenues de publier un rapport ESG, avec une attention particulière portée à la gouvernance : composition et indépendance des conseils d’administration, politiques d’éthique et de rémunération, mise en place de comités spécialisés, et mécanismes de prévention des conflits d’intérêts.
BKGR note également une adoption graduelle de codes internes de gouvernance chez les grandes capitalisations. Toutefois, les pratiques demeurent très contrastées, en particulier au sein des PME ou des entreprises à actionnariat familial, où la maturité en la matière reste limitée.
Dans un contexte où la soutenabilité devient un levier stratégique, BKGR insiste sur le rôle structurant de la gouvernance, considérée comme le fondement de l’architecture ESG. Elle conditionne à la fois la stabilité, la gestion des risques et la capacité à créer de la valeur durable.
Malgré des réformes notables, des freins structurels persistent. L’écart se creuse entre les grandes entreprises et les structures plus modestes, mais BKGR appelle à voir dans la gouvernance une opportunité de bâtir des entreprises résilientes, transparentes et en phase avec les standards internationaux.