Les travaux de la 4e édition de la Conférence et Exposition “Africa Health ExCon” ont été lancés ce mercredi dans la capitale égyptienne, réunissant des délégations issues de nombreux pays africains, dont le Maroc.
Organisé sous le thème : « Innovation et autonomie : l’intelligence artificielle et la fabrication locale au service des systèmes de santé africains », cet événement d’envergure se positionne comme une plateforme stratégique pour repenser l’avenir sanitaire du continent.
Une vitrine pour l’innovation médicale en Afrique
À la croisée des mondes scientifique, industriel et institutionnel, la conférence rassemble gouvernements, agences internationales, laboratoires pharmaceutiques, et entreprises spécialisées dans les technologies médicales. Objectif : favoriser la production locale de médicaments, promouvoir l’IA appliquée à la santé et renforcer la souveraineté sanitaire de l’Afrique, tout en stimulant l’investissement étranger.
Les organisateurs soulignent que cette édition intervient dans un contexte de transformation profonde des systèmes de santé, où les technologies émergentes – intelligence artificielle, analyse de données, solutions numériques – redessinent les contours des politiques publiques et des pratiques médicales sur le continent.
Le Maroc engagé pour une Afrique résiliente
Parmi les participants, la Marocaine Imane Kandili, psychiatre et présidente de l’ONG African Global Health, a mis en avant le rôle pionnier du Maroc dans la promotion de la réduction des risques de santé, en évoquant la Charte africaine adoptée à Marrakech lors d’une précédente conférence continentale.
Elle a indiqué que son organisation poursuivra, dans cette dynamique, des actions de sensibilisation à la souveraineté sanitaire, à travers divers forums et campagnes à venir dans plusieurs pays africains.
Le professeur Khalid Fathi, gynécologue-obstétricien à la maternité Souissi de Rabat et enseignant à la Faculté de médecine, a quant à lui salué la portée de cette rencontre pour accélérer l’intégration de l’IA dans les systèmes de santé africains, insistant sur l’importance d’un dialogue scientifique Sud-Sud.
Selon lui, la délégation marocaine – composée de chercheurs et de décideurs – entend renforcer les partenariats panafricains, à l’heure où les leçons de la pandémie de Covid-19 rappellent l’urgence d’une indépendance sanitaire collective.