En marge de l’événement « 2030 World Cup, World Climate » organisé à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P – Rabat), le vice-président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Mark Bowman, a réaffirmé l’engagement de l’institution à accompagner le Maroc dans la construction d’infrastructures résilientes, inclusives et durables à l’horizon du Mondial 2030.
Saluant l’ambition portée par le Royaume – aux côtés de l’Espagne et du Portugal – d’organiser la Coupe du Monde selon des standards élevés en matière de gouvernance, de durabilité et d’inclusion, M. Bowman a souligné la convergence de cette démarche avec les priorités stratégiques de la BERD.
Un partenaire technique et financier de long terme
Avec plus de 5 milliards d’euros investis au Maroc à ce jour, la BERD se positionne comme un acteur clé dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’eau et des télécoms, en combinant financements, assistance technique et dialogue stratégique. L’objectif : faire du Mondial un levier pour accélérer la transition climatique et renforcer la cohésion sociale.
Le responsable européen a également mis en garde contre les risques climatiques pesant sur les infrastructures, plaidant pour une planification plus résiliente. Il a notamment cité l’exemple d’Agadir, première ville marocaine à avoir émis une obligation verte municipale grâce à l’appui de la BERD, dans le cadre du programme « Villes Vertes ».
Inclusion et gouvernance au cœur du projet
Au-delà des aspects techniques, M. Bowman a insisté sur la dimension humaine du développement durable, mettant en avant la nécessité d’intégrer pleinement les femmes et les jeunes dans les stratégies économiques. « La diversité n’est pas un luxe, c’est une condition de réussite », a-t-il affirmé.
Enfin, il a salué les efforts du Royaume pour renforcer la gouvernance des entreprises publiques, citant le soutien de la BERD à la mise en œuvre de la Politique de propriété de l’État, adoptée en décembre 2024. Cette réforme vise à clarifier les mandats, renforcer la transparence et attirer les investissements privés dans les grands projets d’infrastructure.