Le président américain Donald Trump a annoncé ce mercredi une importante révision de sa politique commerciale, marquée par un alourdissement significatif des droits de douane sur les produits chinois couplé à une suspension temporaire des surtaxes appliquées à d’autres partenaires commerciaux.
Dans une déclaration publiée sur son réseau social Truth Social, le président américain a justifié cette décision en accusant la Chine de pratiques commerciales déloyales. Les taxes sur les importations chinoises passent ainsi de 104% à 125%, une augmentation immédiate. « La Chine doit cesser de dépouiller les États-Unis », a-t-il déclaré.
Parallèlement, l’administration Trump accorde une pause de 90 jours à plus de 75 pays ayant, selon elle, manifesté leur volonté de négocier. Ces partenaires bénéficieront pendant cette période d’une réduction des droits de douane à 10%. Cette annonce a provoqué un rebond immédiat des marchés financiers, avec une hausse notable des indices boursiers et du cours du pétrole.
La réaction chinoise ne s’est pas fait attendre. Pékin a annoncé porter ses propres taxes de représailles à 84% contre les produits américains, contre 34% initialement prévus. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que son pays « prendrait toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts légitimes ».
En Europe, où les exportations vers les États-Unis sont frappées par des taxes de 20%, l’Union européenne a adopté des mesures de rétorsion ciblant 20 milliards d’euros de produits américains, notamment dans les secteurs agricole et industriel. Bruxelles a toutefois laissé entendre sa disposition à suspendre ces mesures en cas d’accord commercial satisfaisant.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes, après l’instauration récente par Washington de taxes sur les produits de 60 partenaires commerciaux. Le Royaume-Uni, relativement épargné, a quant à lui exprimé sa volonté d’accélérer les négociations commerciales avec les États-Unis.
Les observateurs s’attendent maintenant à ce que ces mesures provoquent des réactions en chaîne dans l’économie mondiale, avec des conséquences potentielles sur les prix à la consommation et les chaînes d’approvisionnement internationales.
